Salut à tous ! C'est parti pour la semaine 7 !
Split fût l'occasion pour nous de prendre une grosse pause de mi-parcours entre la France et la Turquie. Nous fîmes trois jours de pause.
La journée du Dimanche on visita la ville, le port, la plage, les cafés... On recroisa par le plus grand des hasards Nikita, un Allemand que Richard avait rencontré il y a quelques jours à Zadar. Il voyageait sans vraie destination. Il était très expressif et touchant. Le soleil se couchait et il proposa une baignade. Ce fut avec plaisir que je décidais de l'accompagner. La rencontre fut brève mais il était presque ému au moment des adieux. J'ai le sentiment qu'on le recroisera un jour.
On se dépêcha ensuite de changer d'auberge de jeunesse, pour aller dans une plus proche du centre et plus fréquentée.
Ne pas toucher au vélo nous fît sortir de notre routine de voyage. Le perpétuel : vélo, réchaud, dodo, qui nous réconfortait alors qu'on découvrait sans cesse des paysages et des individus tous différents. On prît le temps d'aller chacun à son rythme. Nous n'étions plus l'espace de quelques jours le Groupe. Qui pédale en cœur, avance et s'arrête comme un. On prit le temps tout simplement. Profitant des avantages d'être sédentaire.
L'anniversaire de Senghor le dimanche soir aussi fût un très bon prétexte pour fêter. Cela nous manquait à tous. Les gens qu'on rencontrait étaient quasiment tous des voyageurs ou voyageuses. Quelques Erasmus, des vacanciers, à vélo, à pied, en stop. Beaucoup de gens bougent partout, plus qu'on ne le pensait en cette période. On ne parle quasiment qu’anglais, toutes les personnes que l'on rencontre sont bilingues ou presque. C'est assez intimidant mais on s'en sort et on progresse. Être en auberge de jeunesse facilite les rencontres. L'auberge est un grand dortoir, avec des gens de partout. Un salon convivial, avec de la musique, des jeux ... Les gérants préparèrent le repas pour tout le monde le lundi soir.
C'était excellent. On fût tout de même surpris car les gens ne s'attendaient pas pour commencer le repas et ça ne gênait personne de passer le repas à regarder un film sans se parler. Étrange.
On avait tous besoin de repos. Mais au bout de trois jours, on avait l’impression d’avoir fait le tour. Split est une ville de saison, et en début novembre beaucoup d'établissements sont fermés. De plus le manque de mouvements commençait à se faire sentir. De l'ennui. Peut-être nécessaire. Reposant, certes. Mais jamais vraiment agréable, l'impression de perdre un peu son temps, de stagner.
On quitta donc notre auberge le mercredi 10 novembre sous un ciel légèrement nuageux. Tout le monde était en forme, mais pas nos vélos... On prit le temps de faire les réparations sur la route, que ce soit pour un problème de roue pour Emilien, le porte bagages pour Richard ou la chaîne pour Sengh. Pas super pour le moral des troupes.
On prit rapidement le temps de manger sur un resto de bord de route. Mais le bilan de la journée n'était pas fameux, 45km au compteur.
On trouva sur une bifurcation un hameau de maisons abandonnées. Le toit de l'une d'elles était grand et plat, parfait pour une nuit à la belle (étoile). De plus la vue sur la mer et les îles était sublime. On eut même droit à un sunset de qualité.
Curieux, on explora les ruines à la lumière rouge. On trouva beaucoup de débris, de toiles d'araignées et de chaises confortables et poussiéreuses (Oui c'est possible) pour s'installer autour du feu. Mais notre principale trouvaille, fût une pochette remplie d'articles de journaux collectionnés, de cartes postales et de lettres datant de l'ancienne Yougoslavie... Je m'imaginais à quoi pouvait ressembler le/la propriétaire de ces morceaux de souvenirs datant de 50 ans.
Le lendemain matin, ce fût réveil à 5h30 car on était un peu frustré de la veille et que la période hivernale nous imposait une fin de journée à 16h30. La journée fût sportive: 90km au total avec 800m de dénivelé. Il faisait aussi beau et chaud qu'en plein été, condition idéal. Le paysage était incroyable, on fit un crochet dans les terres pour profiter du mélange de la montagne et de la mer s'apparentant à d'immenses lacs avec quelques villages nichés dans la roche.
On prît quand même le temps de manger sur une plage à l'eau clair, tachetée de déchets et de se reposer avec de doux bruits de pelleteuse. Ne vous inquiétez pas, on s'est quand même baigné avec Senghor.
Après cette journée harassante, on trouva refuge en début d’après midi sous la terrasse d’un bar. Bar qui ouvrit quelques heures après, car oui normal qu’à 16h il n’y est encore personne. Heureusement on était sous un promontoire à l’abri des regards et de la lumière. On profita de la magnifique vue sur la mer et sur les îles, pour nous baigner une dernière fois avec ce bon vieux Sengh. On utilisa les transats comme des sommiers. On s’endormi très vite bien trop fatigué pour ce soucier du bruit ambiant.
Le lendemain, même refrain. 5h30 paf.
On mis plus de temps pour décoller, et après seulement quelques kilomètres, on rencontra 4 jeunes cyclistes allemands. Ils étaient adorables et leur parcours était quasiment le même que le notre, au détail près, qu’après la Turquie ils prenaient un avion direction la Tanzanie pour un projet associatif. Il se rendait comme nous à Dubrovnik le soir même. On traversa en une heure ou deux la Bosnie-Herzégovine (je fût le premier à passer la frontière!) qui coupe la Croatie en deux.
On se rendu rapidement compte que nos compagnons de voyage étaient des turbo machines. On avait du mal à suivre leurs cadence de 25 kms/h … C’était une journée très sportive qui s’annonçait.
On mangea près la mer à Slavio, après 40 kms. On prit le temps de faire plus connaissances. Dans l’ordre il y avait: Ravn qui parlait Français car il avait vécu à Nantes pendant un an, Philipp l’ainé du groupe (29 ans), Lennard le grand sportif qui ne donnait jamais l’impression d’être fatigué et Nils le benjamin (23 ans) plein d’énergie, avec un humour corrosif savoureux. Leur projet s’appelle « Open_Eyes », voila le lien de leur page Instagram si vous voulez aller checker : https://www.instagram.com/open_eyes_2021 .
Rencontrer un groupe similaire au notre était très rafraîchissant. Nous permettant de glaner quelques informations sur leur gestion du quotidien et sur leur matériel. On roula l’après midi en formation aérodynamique: le train comme ils l’appellent: Deux rangées de quatre, pour éviter les frottements du vents.
Ce qui nous permit d’arriver à Dubrovnik à 15h30. La ville, connu pour certaines scènes de Games of Thrones, était incroyable. On surplombait la ville en arrivant et on pouvait admirer la côte dalmate en chemin. En s’enfonçant dans le centre pour se rendre à notre auberge de jeunesse, on découvrît les remparts de la ville et le labyrinthe de rues médiévales.
On mangea en ville et profita de l’ambiance de la ville et de l’auberge pour sortir. L’ambiance du bar était plutôt étrange. Tout le monde collé, ça fume, ça bouscule, ça sue un max en chantant des chansons croates que,
bien sûr, aucun de nous ne connaissais.
J’avais l’impression d’être un oeuf à la coque sans coque.
Trop bien.
Après une bonne nuit récupératrice, on cuisina un bon repas pour notre grande équipe de 8 rapaces. Après quelques visites et réparations de vélos, nos amis reprirent la route. Il avait un date butoir pour arriver en Turquie et donc étaient assez pressés. On prévoit de se revoir dans quelques jours au Montenegro, où lors de notre passage dans 6 mois en Allemagne. La suite de la journée, Emilien alla courir jusqu’en haut du funiculaire pour se remettre en jambe. Pour nous autres mortels, l’après-midi fût calme et reposante. Le soir on en profita pour faire quelques préparatifs: communication, itinéraire, préparation de quelques tupperwares pour les prochains jours. On profite aussi de la vie de l’auberge, pour rencontrer, parler de notre projet, partager des repas et des rires avant de partir pour le Montenegro.
Des bisous et à la semaine prochaine ! Smack
Allez les turbo machine, en peloton!
j'ai bien aimé l’œuf à la coque sans coque :D en vrai trop bien votre aventure !